« (...) Il y a chez Julie Navarro de l’inaperçu ouvertement et explicitement perçu, travaillé. Ce sont ce qu’elle appelle effectivement dans les années récentes ses “ Inaperçus ”, des œuvres légères, fragiles, toutes en transparence, où passent à travers quasiment rien des émotions fragiles, des désirs légers ou qui au moins doivent paraître tels. J’aime particulièrement la série des Roses poudre, si discrets et si rayonnants de sensualité.
Dans le fatras de ce qu’on appelle l’art contemporain, tout est possible et la production de Julie Navarro n’échappe pas à cette profusion – elle en profite même.
Ce qui maintenant fait la différence entre les œuvres fortes et celles qui le sont moins ou pas du tout, c’est la charge poétique, ce « je ne sais quoi « subtil qui nous retient au-delà de la curiosité. L’inaperçu est le lieu presque introuvable de cette force poétique. Julie Navarro nous y fait entrer et séjourner. »
Yves Michaud, 2016, philosophe, critique d’art et ancien Directeur des Beaux-Arts de Paris. Extrait du catalogue « Je vois le ciel au fonds du puits » ed. Hautville