39ème édition du festival Les Uns Chez Les Autres
le samedi 19 et dimanche 20 octobre 2013
Commissaire : Julie Navarro, avec la complicité de Caroline Hancock, commissaire d’art et d’Afriphoto
les artistes : Afriphoto-Sammy Baloji / Michèle Atchadé / Hung Chun Chen / Myriam Dao / François-Xavier Gbré /Anggy Haïf / Kapwani Kiwanga / Show Chun Lee / Kai-duc Luong / Claude Pouget et Anne-Marie Jeannou / Laurent Quenehen / Pascale Marthine Tayou / Chia-Wen Tsai / Georges Vikey / Kimiko Yoshida / Loïs Zongo
Depuis quelques années, l’Afrique représente une promesse économique pour la Chine, et la Chine, un partenaire actif pour l’Afrique. Dans ce contexte international en mouvement, le festival Les Uns Chez Les Autres projette à l’échelle locale la rencontre de cultures qui cohabitent dans le quartier de Belleville : les cultures chinoises ou plus largement asiatiques, construites au fil des flux migratoires, et les cultures africaines, riches de leurs multiples expressions dans l’arrondissement. Le parcours d’art contemporain Chinafrique raconte un long voyage de Shanghai à Bamako, transportant avec lui les mémoires d’artistes et leur imaginaire réincarnés pour ce projet dans la chaleur humaine d’un quartier très animé. Une vingtaine d’artistes locaux et internationaux, des associations locales questionnent les fiançailles chinafrique, révélant fantasmes, espoirs et inquiétudes. Du travestissement au geste culinaire, de la médiation tai à la danse en transe, les œuvres construites dans la magie du réel se chargent de force au fil du jeu de piste, où le riz œuvre lui-même comme langage symbolique, liant d’amitié la Chine et l’Afrique.
LES ARTISTES
Sammy Baloji interroge l’avenir du Congo. Dans la série Kolwezi, il met en parallèle des images des sites d’extraction minière avec des affiches chinoises représentant de grandes villes prospères. Michèle Atchadé propose des installations vidéo, sonores et olfactives dans un univers sensoriel mêlant souvenirs réels et fantasmés.
Hung Chun Chen présente L’Algérie est encore loin, un film (26’) qui questionne la présence chinoise en Algérie vue à travers le regard de photographes.
Myriam Dao, avec la série Is Yellow Black or White ?#2, convoque des figures tutélaires africaines et asiatiques.
François-Xavier Gbré présente un film photographique sur l’histoire de la piscine olympique de Bamako, un bel exemple d’éléphant blanc qui ressuscite grâce aux investissements chinois. Son travail est présenté en écho avec la performance éléphant blanc (sculpture en riz gluant) animé par Julie Navarro avec les enfants du quartier.
Anggy Haïf, Griot des temps modernes, sa musique est une fusion des mélodies africaines chantées en langue Yambassa (Centre Cameroun). Il questionne, par ailleurs, les traditions africaines qu’il réinterprète dans des créations sculpturales. Kapwani Kiwanga propose Mbale une série de photos de termitières dans les paysages ruraux Tanzaniens afin de rendre perceptible une tradition orale sur la fabrication des chimères.
Show Chun Lee nous plonge dans l’histoire d’une jeune fille est arrivée, un film documentaire qui dessine, image après image, la vie d’une chinoise sans papiers.
Kai-duc Luong nous entraîne dans un voyage poétique sous forme d’installation dans la rizière des souvenirs culinaires d’une mère Sino-Khmer.
Claude Pouget, dit Claude le boucher, nous raconte à travers des photographies de voyage ses liens d’amitié et de commerce avec le Congo démocratique. En collaboration avec Anne-Marie Jeannou.
Laurent Quénéhen compose ici et là, avec la série Les voyages immobiles, des alliances ou mariages mixtes qu’il scelle à sa guise à l’aide de portraits croisés et cadrages photographiques.
Pascale Marthine Tayou propose le projet d’affichage Carte Blanche. Il recompose et questionne l’alliance filiale sous tendue entre les deux continents : «Faux-Jumeaux» ou «Vraies Soeurs»?
Chia-Wen Tsai avec l’installation Taï-Chi, projette, en alternance, dans le mouvement aérien et voluptueux de la vapeur d’un rice cooker, l’image de danseuses asiatiques et africaines.
Georges Vikey, peintre et musicien Pop Soul & Careta Music propose un show en direct qui invite le public à participer à la danse sur le thème de la Semence du Riz.
Kimiko Yoshida, présente La Mariée Billie Holiday avec une coiffe ashetu des Grasslands, Cameroun. Autoportrait. L’artiste conçoit l’identité comme une multiplicité d’identifications et l’art comme une expérience de pure transformation.
Loïs Zongo joue des percussions sur l’eau Akutuk , une tradition musicale africaine qui rend hommage aux esprits de la nature, à la pureté de l’eau - un enjeu écologique crucial en Chine.
Les lieux d'exposition : Galerie du Buisson, Galerie Mademoiselle Lang, CFDT, Café Culturel La Barricade, Galerie Contexts, Local Chinois de France - Français de Chine
Les Associations : Cafézoïde, Chinois de France – Français de Chine, Compagnie Djilli ou les arts métissés, France, Chine Cultures, Mémoire de l’avenir, Sirius Productions, Yaadal
Les lieux où se déroulent les performances et ateliers : Piscine Alfred Nakache, Centre d’animation Rébeval, Résidence Pauline Roland, Restaurant Jiangxi
En partenariat avec : Afriphoto / Association Belleville Social Club / Association des commerçants bellevillois / êtrecontemporain? / Fonds de dotation agnès b. / L’épicerie Wing Seng / La Librairie des Orgues / Paris Macadam / Revue Hommes et Migrations / Rouleau de Printemps
Remerciements à : Association Belleville Social Club, Association des commerçants bellevillois, Galerie Continua (Aurélie Tiffreau, Francesca Spano), Caroline Hancock, commissaire d’art, Michel Lacasse, Adjoint au Maire du 18e, Alain Mabanckou, Rouleau de Printemps, les élus de la Mairie du 19e en particulier Séverine Guy, Xavier Golczyk, Adama Daouda Kouadio.