« La série Écho (ondulations lumineuses), instantanés du presque invisible, semble être née d’un geste qui a eu lieu seul, sans artiste ni pinceaux, par la simple intervention de la lumière et du désir qu’a eu celle-ci de s’étendre à la surface d’une toile diaphane. L’art de Julie Navarro est spectral en un double sens, en ce qu’il disperse les pigments, en capture, avec une grâce d’oiseau, le rayonnement mobile, ouvert à la disparition ; parce qu’il est à l’affût des présences fantômes, des ombres et des empreintes. Ses œuvres nous enjoignent à accentuer le pouvoir de l’œil. Le motif de l’onde y est partout : dans l’eau, dans la lumière, dans la musique et la danse des balls que l’artiste organise.
L’onde, propagation d’une perturbation produisant sur son passage une variation réversible des propriétés physiques locales du milieu ; nul doute que l’artiste impulse une vitalité qui se propage, lorsqu’elle réunit, à l’occasion de performances dans les tourbières ou dans ses balls bretons ou parisiens, des individus inconnus les uns des autres, non familiers du milieu de l’art, et les invite à ‘produire du corps commun’ (...) ».
par Mariane de Douhet, extrait du texte d’exposition Cosmopool,  Galerie LIUSA WANG, 2022