Je vois le ciel au fond du puits

(2016)



                                                                                                           

“ Je vois le ciel au fond du puits ” - 2016
Salaisons hors les murs (Espace sans frontière), Paris
par Laurent Quénéhen
Il y a le visible et autre chose, sous-jacent, comme en creux, au-delà des cultures et des pays, dans l’espace blanc d’entre les signes. Si l’on ne comprend pas les langues étrangères, ce qui se dit, on perçoit néanmoins ce qui se joue, une main tendue est une main tendue. L’écrivain Nathalie Sarraute évoquait des Tropismes, du grec tropos, c’est la tendance d'un organisme, une plante, à croître dans une direction donnée, vers le bas ou la lumière. Les tropismes sont des prolongements parfois non-visibles ; on trouve également les saxifrages qui surgissent sur les rochers les plus arides et les plaques de bitumes des villes, nos vies sont peut-être un écho du monde vert.
Julie Navarro évolue sur un sol abondant d’où nous parvient l’odeur de la terre sous les pieds, l’humus, c’est un mille feuilles composite, l’histoire des ancêtres, de ceux qui sont à la fois en-dessous et au-dessus, déjà partis et toujours là.

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“ Je vois le ciel au fond du puits ” - 2016
Salaisons hors les murs (Espace sans frontière), Paris
by Laurent Quénéhen
There is the visible world, and there is something else that lies underneath, beyond cultures and countries, as though engraved in hollow, in the white interspaces between the signs. Even if you do not understand foreign languages, or what is being said, you still perceive what is at stake, since a helping hand is a helping hand. French writer Nathalie Sarraute used the term “tropisms”, derived from the Greek tropos, meaning the tendency of an organism, a plant, to grow in a given direction, whether downwards or towards the light. Tropisms may sometimes be understood as extensions of the visible into the non-visible. Similarly, saxifrages may arise from the most barren rocks, or grow on our cities’ tarmac and concrete slabs– and our very lives may well echo the green world around us.
Julie Navarro treads on a fertile soil, from which emanates the dense fragrance of the earth lying underfoot, as humus is a layered composite, a palimpsest of the history of the ancestors, of those who are both below and above, already gone but always present.
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